NOS MINISTRES ET LEURS FAUX DIPLÔMES
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5 MARS 2018 LE POINT /
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AVANT OXFORD, RAMADAN SE PRÉSENTAIT COMME «PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE ET D'ISLAMOLOGIE À L'UNIVERSITÉ DE FRIBOURG». ALORS QU'IL N'ÉTAIT MÊME PAS ASSISTANT.
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En novembre 2003, lors de l'émission 100 MINUTES POUR CONVAINCRE, c'est le clash entre NICOLAS SARKOZY, ALORS MINISTRE DE L'INTÉRIEUR, et TARIQ RAMADAN. Pour paraître plus modéré que son frère HANI, favorable à la CHARIA, le prédicateur propose un «moratoire sur la lapidation», provoquant la consternation dans le public comme chez les téléspectateurs. Au début de l'émission, pour le présenter, OLIVIER MAZEROLLE déclare : «Vous enseignez l'ISLAM à GENÈVE et la philosophie à FRIBOURG» Or, ce n'est pas le cas, il enseigne le français dans le COLLÈGE DE SAUSSURE à GENÈVE.
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Malgré la controverse, TARIQ RAMADAN tient à son moratoire. Dans la page «DÉBATS» du MONDE, il publie le 31 mars 2005 un long texte intitulé «Pour un moratoire sur l'application de la CHARIA dans le monde musulman», et signe : professeur de philosophie et d'islamologie à l'université de FRIBOURG (SUISSE). Face à d'autres prédicateurs parfois peu cultivés, cette carte de visite lui permet de se faire passer, en particulier dans les banlieues françaises, pour un éminent universitaire. Or, à cette époque, il ne l'est pas. Le 26 février 2018, le député XAVIER GANIOZ, VICE-PRÉSIDENT DU PARTI SOCIALISTE FRIBOURGEOIS, a demandé à l'UNIVERSITÉ DE FRIBOURG de s'expliquer sur les conditions d'arrivée de l'islamologue dans l'institution.
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UNE HEURE DE COURS BÉNÉVOLEMENT
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Reprenant des informations parues dans les médias, l'élu écrit dans son interpellation : «L'accusation de «faux professeur» est lourde de sens. Elle impliquerait que notre université ait pu se faire berner sur le statut académique de TARIQ RAMADAN. Elle impliquerait aussi et surtout que les étudiant-e-s qui ont été élèves dudit islamologue aient été trompé-e-s». Le RECTORAT DE FRIBOURG a déjà répondu qu'effectivement TARIQ RAMADAN n'était ni professeur ni même assistant à l'université. Il se serait contenté de proposer bénévolement, une heure par semaine, un exposé sur l'ISLAM. «L'UNIVERSITÉ DE FRIBOURG n'est pas responsable des titres académiques qui ont été attribués à M. RAMADAN après son départ en 2004», ajoute le rectorat.
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En 2005, alors qu'il a quitté l'université, TARIQ RAMADAN continue pourtant dans LE MONDE de se présenter comme professeur. «FRIBOURG n'est qu'une ville de 38 000 habitants. L'université est une véritable institution. Il est important de savoir pourquoi RAMADAN a pu exercer son enseignement sans poste officiel de professorat ou d'assistanat. Le contenu de son enseignement était-il connu de la direction de notre université ?» s'interroge XAVIER GANIOZ. Un recrutement pour le moins contestable.
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CHARLES GENEQUAND, ANCIEN DOYEN DE LA FACULTÉ DE LETTRES DE GENÈVE et spécialiste du monde arabe, avait refusé la thèse universitaire de TARIQ RAMADAN, consacrée à HASSAN AL-BANNA, LE FONDATEUR DES FRÈRES MUSULMANS ÉGYPTIENS. Très remonté contre son ancien élève, CHARLES GENEQUAND avait traité TARIQ RAMADAN dans la presse de «pseudo intellectuel», d'«opportuniste vaniteux». «Ses idées ? poursuivait le professeur : une vision étriquée et assez rétrograde de l'ISLAM»
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En FRANCE, le politologue et sociologue GILLES KEPEL, spécialiste de l'ISLAM et du monde arabe contemporain, n'était guère plus charitable : «TARIQ RAMADAN est un produit de consommation jetable (…) Ce n'est pas un universitaire, je ne le considère absolument pas comme un collègue», m'avait-il confié alors que j'écrivais LA VÉRITÉ SUR TARIQ RAMADAN. Sa famille, ses réseaux, sa stratégie (1).
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DES RÉSERVES SUR LES COURS DE BIOLOGIE
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Le petit-fils d'HASSAN AL-BANNA n'avait pas non plus que des amis parmi ses collègues de collège. En 1994, dans Les Musulmans dans la laïcité (2), Il écrivait que «les cours de biologie peuvent contenir des enseignements qui ne sont pas en accord avec les principes de l'ISLAM. Il en est d'ailleurs de même des cours d'histoire et de philosophie». Il ajoutait : «La gymnastique n'est pas «interdite en soi» aux jeunes musulmanes. Il faut, dans ce dernier cas, discuter des aménagements possibles qui permettraient que soient respectées les convictions des jeunes filles»
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Les professeurs de biologie du COLLÈGE DE SAUSSURE à GENÈVE s'étaient alors demandé dans LE JOURNAL DE GENÈVE s'il était moralement possible, d'un point de vue déontologique, «d'enseigner dans une école tout en dénigrant l'enseignement d'une branche dispensée par une partie de ses collègues».
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(1) 2007, éditions Favre.
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(2) 1994, Tawhid.
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Contrairement à ce que qu’affirment la majorité DES MÉDIAS, DANIÈLE OBONO-EDZODZOMO n’a jamais obtenu aucun doctorat. Si la députée de Paris, qui se définit dans sa profession de foi comme «CHERCHEUSE EN ANTHROPOLOGIE SOCIALE», a effectivement déposé un sujet de thèse en Sciences politiques il y a 14 ans de cela, elle ne l’a pas encore soutenue.
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Initialement (en 2003) la projet de thèse de DANIÈLE OBONO-EDZODZOMO devait être consacré aux «Dynamiques des changements sociaux et politiques en Afrique Subsaharienne: le mouvement syndical entre luttes sociales et combats politiques».
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13 OCTOBRE 2014 CLOSER / MARIANNE / UPR . MACRON A AFFABULÉ QUANT À SA SCOLARITÉ . Début 2012, MACRON laisse entendre à plusieurs journalistes qu’il était ancien élève de la prestigieuse ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENS Ulm). En tout cas, il ne s’oppose pas et ne demande pas de démentis lorsque des articles biographiques le mentionne (par exemple LE NOUVEL OBSERVATEUR, 19 janvier 2012). Vérification faite, c’était faux. Il s’est présenté deux fois au concours et a raté les deux fois. . A y regarder le plus près, le parcours d'EMMANUEL MACRON n'est pas aussi «flamboyant» qu'on aimerait nous le faire croire... C'est ce que révèle cette semaine le magazine MARIANNE, qui est parti à la rencontre des anciens camarades de classe du nouveau MINISTRE DE L’ÉCONOMIE. . UN ÉLÈVE PAS SI BRILLANT . «Contrairement à une rumeur persistante, MACRON, aussi brillant soit-il, n'est pas normalien», nous apprend ainsi l'hebdomadaire, qui précise que le nouveau ministre «a même raté à deux reprises à l'écrit le difficile concours de l’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE». Mais si longtemps, le bruit a couru qu'EMMANUEL MACRON était normalien, c'est que le ministre faisait tout pour entretenir cette ambiguïté. «Il avait l'habitude d'expliquer à ses interlocuteurs qu'il avait assisté à des cours à NORMAL SUP», raconte ainsi à MARIANNE une de ses connaissances. Ces «petites entorses à la réalité» finissent par «créer une légende» . MACRON A MENTI SUR SES TRAVAUX DE PHILOSOPHIE . Plusieurs versions circulent sur INTERNET quant à l’existence ou non d’une «thèse» philosophique que MACRON aurait réalisée, de même que sur les relations qu’il aurait entretenues avec le philosophe PAUL RICŒUR (mort en 2005). . S’il semble avéré qu’il ait assisté ce philosophe de 1999 à 2001, – en lui cherchant des livres et des références dans des bibliothèques pour permettre la confection de «l’appareil critique» (bibliographie et notes de bas de page) de son livre La Mémoire, l’histoire, l’oubli – il semble également avéré que MACRON n’a jamais produit de «thèse». . Il a indiqué lui-même qu’il avait réalisé un simple «mémoire» – qui est un travail sans comparaison plus simple qu’une authentique «thèse» -, et cela sous la direction d’ÉTIENNE BALIBAR, autre philosophe français et professeur émérite de l’UNIVERSITÉ PARIS-OUEST-NANTERRE-LA-DÉFENSE. . Seulement voilà : interrogé par la presse, ÉTIENNE BALIBAR a indiqué «ne pas avoir de souvenir ni de trace de cet épisode». . [Source : MAGAZINE CHALLENGES n°450 du 21 avril 2015, p..63 dont la couverture est consacrée à MACRON et cf. aussi https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Macron#cite_ref-27] |
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30 JANVIER 2017 RMC . LOUIS ALIOT, député européen et VICE-PRÉSIDENT DU FRONT NATIONAL, passait le Grand Oral des GG. En revenant sur la victoire de BENOÎT HAMON au second tour de la primaire de la gauche, l’élu frontiste nous a fait une révélation surprenante : «BENOÎT HAMON a été nommé professeur d’université avec une licence en histoire». Selon le conjoint de MARINE LE PEN le conseil d’administration de l’université lui aurait créé une chaire de professeur et ce dernier «était curieusement membre du conseil d’administration de cette université». Une histoire qui risque de susciter une nouvelle polémique dans le monde politique. |
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9 DÉCEMBRE 2016 MARIANNE
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D'après son CV disponible en ligne jusqu'à ce jeudi sur différents sites officiels, le tout nouveau MINISTRE DE L'INTÉRIEUR BRUNO LE ROUX serait un «ancien élève» des prestigieuses écoles HEC et l'ESSEC. Pourtant, dans les annuaires de ces deux écoles de commerce, impossible de trouver trace de son passage. Son cabinet reconnaît «une erreur»...
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Le nouveau premier flic de FRANCE, BRUNO LE ROUX, a-t-il étudié à HEC et l'ESSEC ? C'est en tout cas l'information que mentionnait jusqu'à ce jeudi 8 décembre sa biographie sur le site du MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR, sur son site personnel et sur le site du GROUPE SOCIALISTE À L'ASSEMBLÉE. Une information apparemment sortie de nulle part, comme l'a repéré le site ATLANTICO. En effet, les annuaires des anciens élèves de ces DEUX ÉCOLES DE COMMERCE, que nous avons pu consulter, ne font aucunement mention de l'ancien patron des députés socialistes. On dénombre bien la bagatelle de dix LE ROUX diplômés de l'ESSEC... mais aucun BRUNO.
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Ce vendredi 9 décembre, l'information a été effacée quasiment partout. Elle figure toutefois toujours sur le site du GROUPE SOCIALISTE, et est disponible en cache malgré sa suppression sur brunoleroux.org, son PORTAIL en tant que député.
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Joint par MARIANNE, le cabinet de BRUNO LE ROUX nous explique que «c'est une erreur» et assure qu'elle «n'a jamais été validée par BRUNO LE ROUX» :
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«Il est titulaire d'un DEA de stratégie et management à Paris-X, en partenariat avec HEC et l'ESSEC. Il y a dû y avoir des cours à HEC et l'ESSEC, mais ça n'en fait pas un ancien étudiant pour autant», reconnaît-on.
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Un ancien de ce DEA, contacté par MARIANNE, confirme en riant qu'«indiquer ancien élève d'HEC et de l'ESSEC, c'est jouer sur les mots». Ce diplômé de la promotion 1997 (neuf ans après BRUNO LE ROUX) nous explique que c'était bien l'UNIVERSITÉ PARIS-X qui «faisait la sélection» des étudiants et délivrait le diplôme. Le partenariat avec HEC et l'ESSEC ? Simplement quelques cours donnés par des professeurs de ces deux écoles de commerce dans leur propre campus. En échange, une poignée d'étudiants de HEC et l'ESSEC étaient chaque année admis au sein du DEA. Soit une convention entre établissements tout ce qu'il y a de plus classique, mais en aucun cas un triple diplôme...
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«UNE PERSONNE QUI A MAL INTERPRÉTÉ LES DIPLÔMES»...
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Alors comment expliquer que cette «méprise» se soit retrouvée dans trois CV publics du nouveau ministre ? «C'est une personne qui a mal interprété les diplômes de BRUNO LE ROUX sur un premier site. Les autres biographies n'ont fait que copier-coller», croit savoir ce collaborateur du ministre hollandais. «Sans doute» un ancien collaborateur parlementaire, passé par le cabinet de BRUNO LE ROUX «il y a une législature, une législature et demie», ajoute-t-il.
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De son côté, le groupe socialiste explique, embarrassé, ne pas avoir vérifié les éléments de cette biographie transmise «officiellement». Par qui ? «Son secrétariat», commence par dire le responsable, avant de se rétracter : «Enfin, non, je ne sais plus». L'ancien patron du groupe PS serait donc victime d'un collaborateur un peu trop zélé !
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Cette version de la «mauvaise interprétation» n'est pas sans poser d'autres questions : comment cette information erronée a pu figurer pendant sept ou huit ans sur le site du député sans que personne ne s'en aperçoive et au premier chef BRUNO LE ROUX ? Jusqu'à ce jeudi en tout cas, puisque l'information a été rapidement supprimée de son site WEB. «Je ne sais pas», confie la personne au bout du fil, avant d'ajouter ironiquement que «si c'est si important, on va faire une enquête». Ou un audit, comme on l'enseigne dans les écoles de commerce ?
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QUAND BRUNO LE ROUX SE VANTAIT D'AVOIR «FAIT HEC»
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Entre 2007 et 2012, BRUNO LE ROUX se rend chaque année dans le collège ROGER MARTIN DU GARD d'EPINAY-SUR-SEINE (SEINE-SAINT-DENIS), où il a lui-même étudié, pour raconter son parcours à des élèves de troisième. Caroline Bernard, alors professeur d'histoire-géographie au sein de l'établissement, se souvient auprès de MARIANNE l'avoir toujours entendu affirmer qu'il était un ancien de HEC. «L'une des premières questions posées par les élèves, c'était tous les ans «combien vous gagnez», se rappelle l'enseignante. Elle a gardé en mémoire la réponse rituelle de BRUNO LE ROUX : «Il donnait le montant de ses revenus et ajoutait : «Attention, moi, j'ai fait HEC, et quand je revois mes anciens camarades, je vois bien que c'est pas moi qui gagne le plus d'argent». A cette époque, BRUNO LE ROUX n'avait pas besoin d'un collaborateur trop zélé pour enjoliver son CV.
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21 FÉVRIER 2015 LE MONDE
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L’information fait désordre. SELON UN ARTICLE DE MEDIAPART publié vendredi 20 février, la SECRÉTAIRE D’ÉTAT À L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, GENEVIÈVE FIORASO, aurait laissé dire et écrire qu’elle a obtenu deux maîtrises, une d’anglais et une d’économie, alors qu’en réalité elle n’en possède qu’une, «anglais option économie».
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MEDIAPART relève que la SECRÉTAIRE D’ETAT a laissé le WHO’S WHO, par exemple, ou LE GUIDE DU POUVOIR écrire qu’elle possédait ces deux diplômes. Or, l’un et l’autre ont rédigé la biographie de Mme FIORASO à partir des informations données par l’intéressée elle-même.
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FIORASO «SCANDALISÉE»
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L’entourage de la SECRÉTAIRE D’ETAT a fait savoir, samedi, qu’elle se dit «scandalisée par les accusations qui lui sont faites». «Dès qu’elle a été contactée par MEDIAPART, indique-t-on de même source, GENEVIÈVE FIORASO a répondu qu’elle possédait en effet une maitrise d’anglais option économie. Elle a constaté, à cette occasion, que cela s’était traduit par erreur dans certaines publications comme deux maîtrises distinctes»
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Certaines publications, pourtant, actualisent leurs fiches chaque année, ce qui offre autant d’occasions de rectifier d’éventuelles erreurs. «Le problème, c’est que ce n’est pas elle qui s’occupe de cela», précise son entourage. «Elle ne fait d’ailleurs pas mention de ses diplômes, ajoute-t-on, car elle considère qu’à 60 ans, c’est son parcours qui compte davantage»
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Début février, GENEVIÈVE FIORASO a annoncé qu’elle réduisait ses activités «pour raisons de santé». Certaines sources, au sein de l’exécutif, confiaient alors que Mme FIORASO avait souhaité quitter le gouvernement, mais qu’il lui aurait été demandé de rester jusqu’aux départementales et un éventuel remaniement.
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«Tout ce qui peut engendrer une dévalorisation des diplômes universitaires me choque, réagit CLAUDINE KAHANE, co-secrétaire générale du principal SYNDICAT DES ENSEIGNANTS DU SUPÉRIEUR, LE SNESUP-FSU. Mais il me semble que d’autres sujets sont autrement plus graves. C’est le cas de la situation financière de l’enseignement supérieur. Alors que cela aurait dû être fait en décembre, le budget 2015 devait nous être présenté lundi prochain au sein du CONSEIL NATIONAL DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE (CNESER). Or cela vient d’être repoussé. C’est la troisième fois ! Tout cela parce que le ministère doit encore trouver 100 millions d’euros d’économies. L’année est commencée depuis deux mois et l’on ne connaît toujours pas les dotations aux universités...»
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17 SEPTEMBRE 2014 MEDIAPART.FR
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Aujourd'hui patron du PARTI SOCIALISTE, JEAN-CHRISTOPHE CAMBADÉLIS aurait usurpé l'un de ses diplômes universitaires. C'est ce que révèle ce mercredi 17 septembre Médiapart (payant), QUI PUBLIE LES BONNES FEUILLES DU LIVRE DE L'UN DE SES JOURNALISTES, LAURENT MAUDUIT.
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Sans licence et maîtrise, JEAN-CHRISTOPHE CAMBADÉLIS n'aurait jamais dû pouvoir accéder au doctorat. L'actuel député de PARIS, engagé à l'époque dans le SYNDICAT ÉTUDIANT UNEF, souhaitait, raconte le livre, grâce à cette onction universitaire, s'engager politiquement au PS, pour y gravir les échelons les uns après les autres. Jusqu'à en prendre la tête en avril dernier [...]
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29 MARS 2014 LE POINT
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La ministre de la Justice aurait laissé courir la rumeur qu'elle possédait deux doctorats, dénonce un magistrat dans un livre.
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CHRISTIANE TAUBIRA ferait partie de ceux qui mentent sur leur CV. C'est ce qu'affirme le magistrat PHILIPPE BILGER dans son dernier ouvrage Contre la justice laxiste, à paraître le 2 avril. «Elle a laissé dire, et ne l'a jamais contesté dans l'espace médiatique, qu'elle avait deux doctorats, l'un en économie, l'autre en ethnologie. (...) Pourtant, de ceux-ci, pas le moindre indice, pas le plus petit début de commencement de preuve !» écrit-il. L'avocat en veut pour preuve que, sur le site de données thèses.fr, aucune trace de thèse soutenue par CHRISTINE TAUBIRA ne peut être retrouvée. Cette accusation, révélée par RUE89 vendredi, a été largement reprise sur les réseaux sociaux et par plusieurs sites d'extrême droite.
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Contacté par RUE89, le cabinet de la MINISTRE DES SCEAUX affirme que la polémique n'a pas lieu d'être, puisque la ministre n'a pas de doctorat, mais «un troisième cycle en économie, des études en sociologie et ethnologie et un cursus au CENTRE FRANÇAIS DE LA COOPÉRATION AGRICOLE (CFCA)», précise-t-il, ajoutant que CHRISTIANE TAUBIRA n'a jamais dit elle-même qu'elle possédait ces diplômes. Aucun document officiel n'en fait d'ailleurs mention. Ni sa notice biographique publiée sur le site du gouvernement où la ministre est présentée comme «professeur de sciences économiques» ni dans le trombinoscope du gouvernement transmis chaque année aux médias, note le site d'information.
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LA FAUTE AUX JOURNALISTES
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Pour le cabinet, cette erreur est uniquement le fait de journalistes «qui travaillent un peu trop sur WIKIPÉDIA». Depuis son arrivée au ministère de la Justice en 2012, de nombreux médias ont relayé l'information des faux diplômes. Mais la principale concernée ne les a jamais contredits, et c'est cela que ses détracteurs lui reprochent. PHILIPPE BILGER évoque un extrait de l'émission de FRANCE 2 DES PAROLES ET DES ACTES diffusée en septembre 2013. Lorsque DAVID PUJADAS l'a présente comme «titulaire d'un doctorat d'économie et d'un doctorat d'ethnologie, elle opine du chef sans apporter aucune précision», assène le magistrat. CHRISTIANE TAUBIRA ne corrigera pas l'erreur sur le plateau, mais son cabinet note deux phrases qu'elle a prononcées. «Je pense que je peux revenir sur le portrait», dit-elle à DAVID PUJADAS, sans avoir le temps de le faire, et lorsque le journaliste JEFF WITTENBERG vante ses «notions» d'économie «parce que vous avez un doctorat d'économie», la ministre rétorque «arrêtez de m'additionner des diplômes», sans poursuivre sur sa lancée.
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Reste que les accusations portées par PHILIPPE BILGER font un peu désordre, à quelques jours d'un possible remaniement ministériel et alors que CHRISTIANE TAUBIRA est déjà accusée par la droite d'avoir menti sur l'affaire des écoutes de NICOLAS SARKOZY.
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31 OCTOBRE 2007 LIBERATION
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Le curriculum vitae de la GARDE DES SCEAUX indique pour l’année 1993 «MBA du groupe HEC» avec la mention «ancienne élève de l’INSTITUT SUPÉRIEUR DES AFFAIRES». DATI se défend d’avoir fait état d’un diplôme qu’elle n’avait pas pour i
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«Elève RACHIDA, au piquet !» L’injonction est du CANARD ENCHAÎNÉ, qui publie aujourd’hui l’extrait du curriculum vitae qui figure au dossier administratif de RACHIDA DATI. Un CV qui indique, pour l’année 1993, «M.B.A. du groupe H.E.C.» avec la mention «ancienne élève de l’INSTITUT SUPÉRIEUR DES AFFAIRES». En réalité, comme L’EXPRESS l’a révélé, la GARDE SCEAUX n’a jamais obtenu le diplôme. RACHIDA DATI l’a d’ailleurs confirmé, tout en soulignant qu’elle n’a jamais prétendu l’avoir…Le «CANARD» écrit que «le document (…) a provoqué un véritable branle-bas de combat (…) au MINISTÈRE DE LA JUSTICE», provoquant le coup de fil du porte-parole du ministère. Il a expliqué au journal que «la formule «ancien élève de l’INSTITUT SUPÉRIEUR DES AFFAIRES» signifiait clairement qu’elle n’avait pas obtenu le diplôme final». LE CANARD ENCHAÎNÉ se demande alors pourquoi mentionner «M.B.A du groupe H.E.C.», soulignant «l’ambiguïté» cultivée par la ministre.
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Une ministre qui s’est elle-même fendue d’un coup de fil au «CANARD» pour lui reprocher de s’intéresser à son parcours en raison de ses origines. Et le journal de répondre «refrain connu. Seule solution, ne parler de la ministre qu’en termes élogieux et pratiquer la discrimination ministérielle positive.»
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La question de ce «faux diplôme» n’est pas anodine. Il aurait facilité l’entrée en 1996 de RACHIDA DATI à l’ÉCOLE NATIONALE DE LA MAGISTRATURE, qu’elle a intégrée par la voie parallèle ouverte aux personnes ayant déjà connu une expérience professionnelle.
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RACHIDA DATI, qui nie les accusations, compte bien donner sa vérité dans le livre Je vous fais juge, qu’elle doit publier prochainement. «Je corrige quelques rumeurs ou des choses qui sont fausses. Je corrige des incorrections. Quand on parle de faux diplômes, il faut une matérialité», s’est elle défendue mardi sur EUROPE 1. C’était avant la publication de son CV.
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